Selon l’Organisation mondiale de la santé, on estime que chaque année, 16 milliards d’injections sont administrées dans le monde, mais toutes les aiguilles et seringues ne sont pas correctement éliminées par la suite. Malgré la diminution de l’utilisation d’injections avec des aiguilles et des seringues contaminées dans les pays à faible et moyen revenu, en 2010, les injections non sécurisées étaient encore responsables de pas moins de 33 800 nouvelles infections par le VIH, 1,7 million d’infections par l’hépatite B et 315 000 infections par l’hépatite C. Dans les pays en développement, des risques supplémentaires sont liés à la mise au rebut des déchets sur les sites d’élimination des déchets et au tri manuel des déchets dangereux dans les établissements de soins.

Sur la quantité totale de déchets générés par les activités de soins de santé, 15 % sont considérés comme des matières dangereuses pouvant être infectieuses, toxiques ou radioactives. C’est pourquoi les déchets biomédicaux présentent un risque pour la santé publique. Non seulement les travailleurs du secteur de la santé et de l’assainissement et les personnes qui manipulent les déchets sont exposés au risque d’exposition aux déchets biomédicaux en tant que risque professionnel, mais aussi les patients et le grand public. En outre, si les déchets biomédicaux ne sont pas correctement gérés et éliminés, des agents pathogènes et des polluants toxiques peuvent être libérés dans l’environnement. Par exemple, les décharges peuvent contaminer l’eau potable si elles ne sont pas correctement construites. Si les déchets médicaux sont incinérés de manière inadéquate, cela peut entraîner le rejet de polluants dans l’air, tels que des carcinogènes humains qui ont été associés à toute une série d’effets néfastes sur la santé.

Il existe de nombreuses solutions à ce problème sur le marché. Cependant, aucune d’entre elles n’est suffisante. « De mauvaises solutions conduisent à de mauvais résultats », déclare l’équipe d’Envomed, « malgré les efforts déjà déployés pour apporter des solutions au marché, la mise en œuvre de bonnes pratiques dans le traitement des déchets reste médiocre ».

Envomed est née d’une équipe d’ingénieurs de « Maabarot Metal Works », qui construit des machines intelligentes pour le marché israélien, avec plus de 30 ans d’expérience.  L’équipe de Maabarot estime que les hôpitaux et les centres médicaux devraient mieux protéger la santé publique en réduisant le volume et la toxicité des biodéchets qu’ils produisent. Soulignant que « la mauvaise gestion des déchets médicaux est une violation du droit des personnes à un environnement sain ».

Après trois ans de travail d’ingénierie acharné, incluant des consultations avec des experts des hôpitaux locaux dans la phase initiale de conception, l’équipe Maabarot a développé une solution technologique considérablement améliorée appelée Envomed. Cette machine permet aux hôpitaux de mettre en place très facilement et commodément une gestion des déchets respectueuse de l’environnement, tant dans les pays développés que dans les pays en développement, expliquent les ingénieurs.

Par rapport aux solutions alternatives, Envomed est un procédé à froid qui est relativement exempt d’odeur et d’humidité et qui ne nécessite que très peu d’entretien. La formule de stérilisation est biodégradable et la consommation d’énergie est très faible, d’où une faible empreinte carbone. Enfin, la combinaison du broyage et de la désinfection simultanée permet d’obtenir une machine plus petite, un investissement moindre et un volume de déchets plus important par heure de traitement. Cela réduit considérablement la nécessité d’un transport spécial et coûteux vers le site de traitement municipal. Le retour sur investissement de cette technologie peut être inférieur à un an.  M. Maabarot est fier de dire qu' »il existe maintenant une machine de pointe nouvellement développée qui répond aux besoins des hôpitaux et qui promet une réelle réduction des dépenses ».

Amit Sheleg, un membre de l’équipe d’Envomed a participé au programme d’incubation SwitchMed – « SwitchMed a été d’un grand soutien jusqu’à présent, en particulier en ce qui concerne la partie mentorat », explique Sheleg.

Après avoir prouvé le concept et vendu les deux premières machines, l’équipe a reçu l’approbation des autorités israéliennes et mène un projet pilote contrôlé dans l’un des plus grands hôpitaux du pays.

Envomed a été présenté au monde entier pour la première fois à la foire MEDICA – le plus grand salon pharmaceutique qui a eu lieu le 17 novembre à Düsseldorf, en Allemagne.

Consultez le site web et la page Facebook d’Envomed.

Cet article a été publié pour la première fois sur le site web de SwitchMed.