Selon les Nations Unies, une personne sur cinq sur la planète n’a pas accès à l’électricité et trois milliards de personnes dans le monde utilisent encore du charbon, du bois, du charbon de bois et des déjections animales pour faire la cuisine et se chauffer. L’objectif de la SRO n’est donc pas une mince affaire.
« Le plus grand défi est de trouver la technologie appropriée. En Égypte, nous avons beaucoup de technologies, mais c’est inabordable », explique Dalia. « Il existe de nombreuses sources d’énergie verte, mais elles sont surtout au stade de la recherche et de l’expérimentation et ne peuvent pas être appliquées facilement pour tout le monde. L’énergie solaire en est un exemple, mais c’est très coûteux. Nous avons besoin d’options plus abordables pour tout le monde.
Mohammad Azraq, consultant en génie électrique, rejoint Dalia dans ses préoccupations. « Bien que le prix des systèmes solaires ait baissé au cours des cinq dernières années, ces derniers restent inaccessibles pour la grande majorité des citoyens égyptiens et de la région du MO », explique-t-il. « L’attribution d’espace et la planification urbaine sont quelques-uns des obstacles à l’expansion des systèmes d’énergie renouvelable dans les foyers. Au Moyen-Orient, les toits sont généralement bondés de réservoirs d’eau. Ces réservoirs occupent l’espace qui aurait pu être utilisé pour l’installation de panneaux solaires. De plus, les toits inclinés ne sont pas courants dans la région, de sorte que des structures de montage pour les systèmes solaires photovoltaïques (PV) sont nécessaires – ce qui augmente le coût».
Le comité scientifique de la SRO a déjà commencé à travailler sur plusieurs projets d’énergie verte.
« L’une des choses les plus passionnantes sur laquelle nous travaillons actuellement est le développement d’une application logicielle éco-industrielle pour la gestion de l’énergie dans les installations industrielles », dit Dalia. Là, elle est en terrain connu. Lorsqu’elle préparait son doctorat, elle avait mené des recherches liées à la gestion de l’énergie et à l’évaluation de l’impact environnemental dans une usine textile en Égypte. « J’avais étudié les moyens de réduire l’impact négatif sur l’environnement », explique-t-elle.
Aujourd’hui, la SRO collabore avec des experts de l’Alexandria Petroleum Company dans le but de créer des solutions d’énergie verte. « Cette application logicielle aidera les industriels à réduire leur consommation d’énergie et les coûts connexes. Elle permet de garder une ressource de combustible fossile qui est de moins en moins abondante tout en réduisant les émissions de CO2 ».
Le projet vise également un impact économique positif. « L’utilisation de l’application et l’extension à d’autres industries peuvent créer de nouveaux emplois dans les domaines du développement de logiciels et de la gestion de l’énergie », ajoute Dalia.
Responsabilité et accessibilité :
L’éducation est également une priorité pour la SRO. « Parmi les projets auxquels nous participons, il y a le projet Fostering Academic Curricula in Egypt (FACE) », dit-elle. Cette initiative a pour but de créer un programme scolaire sensibilisant les doctorants, les boursiers postdoctoraux, les chercheurs et les ingénieurs égyptiens à une ‘déontologie scientifique responsable’. Fidèle à la mission de la SRO, ce projet est hautement collaboratif, impliquant le centre Sustainable Production & Adaptation to Climate Change Effects (SPACE), la faculté d’Agriculture de l’Université de Damanhour, et le financement des Académies Nationales des Sciences des États-Unis.
Ceci n’est que le début pour la SRO. « Nous travaillons également à l’inscription de la SRO au centre de modernisation industrielle (IMC) en Égypte en tant qu’organisation d’experts dans l’énergie verte et dans une production plus propre, de sorte que nous puissions partager notre expertise avec différentes installations industrielles », dit Dalia. « Nous évaluons sans cesse de nouveaux projets potentiels de collaboration, et nous sommes ouverts à toute proposition venant de scientifiques, chercheurs, sociétés ou autres qui partagent notre vision et nos valeurs ».
L’accent mis par la SRO sur la coopération, l’éducation et l’accès à l’énergie verte a fait ses preuves et nous autorise à espérer des impacts potentiels positifs si nous nous travaillons ensemble à améliorer les conditions de vie des gens et de la planète.
« Mon rêve est de continuer à nous développer en tant qu’organisation collaborative et, à terme, fournir une technologie que n’importe qui pourrait s’offrir ».
Pour en savoir plus sur la Scientific Researchers Organization, visitez son site Web, sa Page Facebook, ou trouverz-la sur International Conference on Biotechnology and Environment qui a lieu à Alexandrie en Égypte du 28 au 30 mars 2018.