L’organisation à but non lucratif s’appelle Qatrana Social and Economic Development Association (QASEDA). Son objectif est de soutenir la communauté bédouine dans la création d’initiatives locales pour s’employer et employer les autres habitants, ainsi que de lancer des projets non conventionnels de gestion des ressources naturelles.
L’histoire des Bédouins de Qatrana :
Les habitants de cette région n’ont pas toujours été chez eux à Qatrana. Historiquement, ils étaient des bédouins nomades qui ont trouvé des moyens de s’adapter et de survivre dans les terres arides du désert. Le gouvernement jordanien tente d’introduire des moyens de modernisation dans la communauté depuis les années 1980. Il s’agissait notamment de fournir des logements permanents, l’eau courante, l’électricité et des moyens de subsistance par le biais de l’agriculture.
Un des défis à Qatrana est que ces modernisations introduites n’ont pas toujours été efficaces, explique Hamzeh Al Alayani, président de la QASEDA et résident à vie de la ville. « Des gens sans aucune formation ont tout à coup trouvé un emploi ou sont allés à l’université sans que leur culture ne les y ait jamais exposés », explique-t-il. « La communauté bédouine s’est retrouvée perdue, alors elle est retournée à son ancien mode de vie ».
Aujourd’hui, beaucoup plus d’habitants du Qatrana ont des diplômes universitaires, mais le chômage – surtout parmi l’importante population de jeunes – reste un problème. Au deuxième trimestre 2017, le taux de chômage en Jordanie a dépassé les 18 %, la plupart des chômeurs étant des femmes et des jeunes.
Selon M. Al Alayani, encourager les projets qui combinent des éléments traditionnels de la culture bédouine avec l’économie moderne, ainsi que gérer ces projets au sein de la communauté, sera bénéfique à la fois pour la main-d’œuvre locale et pour l’environnement.