L’entrepreneure de 34 ans préside le Digital Mindset and Behaviour Committee in Smart Cities Association (Comité sur la mentalité et le comportement numériques dans les villes intelligentes) et pense que l’éducation est l’un des outils les plus importants dont nous disposons pour faire évoluer les modèles sociaux et les comportements traditionnels, qui sont en partie responsables des dommages causés à l’environnement. « Malheureusement, les principaux défis du Liban sont toujours la pollution, la crise des ordures et les détritus. Beaucoup de gens ont encore de très mauvaises habitudes, comme jeter les déchets par les vitres des voitures ou dans la rue, et bien sûr, il y a un manque de conscience écologique ou de culture du recyclage », déplore Ghana.
Mais la mission de la jeune femme est d’inverser cette tendance en sensibilisant le public au reboisement, à la pollution atmosphérique, à la biodiversité, à la vie des abeilles, au recyclage et à l’économie d’eau. « Comme les principaux bénéficiaires de la ferme sont les enfants, nos activités de fond, conçues pour être amusantes et interactives, permettent aux nouvelles générations de grandir avec des habitudes qui auront un impact positif sur leur entourage », explique Ghana. Les enfants peuvent également approfondir leurs connaissances sur la production d’aliments biologiques et ont la possibilité de les mettre en pratique dans les cultures de Greenyz grâce à des ateliers, des activités et des jeux, et peuvent même les vendre aux visiteurs par la suite. Cela créera à son tour un tout nouveau secteur d’emplois et de possibilités de bénévolat, en particulier dans les collectivités rurales.
« Parmi les contributions importantes de notre activité, c’est de parvenir à des modes de consommation alimentaire plus durables au Liban – pays affichant une transition nutritionnelle précoce, selon un rapport de l’OMS de 2011 », explique Ghana.
Ghana participe au programme d’incubation SwitchMed et, d’après son expérience, cette formation lui permet d’élaborer un plan d’affaires complet et de jeter les bases de son entreprise. « Ce qui est encore plus important, c’est l’assistance technique dont je vais bénéficier, parce qu’elle va appuyer le caractère unique de mon idée d’entreprise ; cela me permettra d’intégrer l’éco-conception et de développer une stratégie de communication et de sensibilisation pour améliorer mes opportunités de marché », ajoute-t-elle. De plus, le soutien que recevra Ghana lui permettra de développer la bio-architecture, la découverte de sentiers-nature et d’apprendre des approches pédagogiques mettant en avant l’importance de l’économie circulaire et de la consommation durable. La jeune femme a également apprécié la disponibilité du programme SwitchMed pour les femmes entrepreneures.
Photos : Kassem Mahfouz et Shep McAllister sur Unsplash.