Ghafary a réalisé plus tard qu’il y avait au Liban au moins 25.000 toxicomanes. « Si ce nombre obtient l’aide dont ils ont besoin, avec la réhabilitation, ils ont souvent du mal à travailler ou à trouver un emploi », remarque Ghafary. A part cela, les ONG qui ont pour règle la réhabilitation n’offrent aucune compétence et enseignent à ceux qui ne récupèrent rien.
« On leur dit souvent que la société est prête à les avoir et à les accepter et qu’ils ont maintenant un nouveau départ, alors qu’ils sont en fait sans éducation et sans qualification à ce moment-là », note M. Ghafary, ajoutant que la plupart des toxicomanes acquièrent cette habitude à un jeune âge et qu’il peut s’écouler jusqu’à l’âge adulte lorsqu’ils deviennent abstinents, ce qui leur fait perdre une grande partie de leur adolescence.
Fort de cette connaissance, Ghafary a voulu s’attaquer à ce problème par le biais de son initiative, Chreek, avec des partenaires, Mikeal Awad et Jocelyne Saade. « Les gens n’acceptent pas cette jeunesse, alors nous avons pensé à combiner les questions environnementales et sociales pour créer des opportunités d’emploi », dit-il.
Il a également souligné le fait qu’il existe des emplois environnementaux qui ne reçoivent pas beaucoup d’attention de la part des autres mais qui sont recherchés par les personnes qui ont été réhabilitées. Nous l’avons appelée « intégration socioprofessionnelle », qui se fait en leur enseignant des compétences avec lesquelles travailler », remarque M. Ghafary.
Les compétences enseignées par Chreek ont été complétées par la capacité de faire du recyclage, que ce soit pour les sacs, les accessoires ou d’autres articles, ce qui a permis de garantir des emplois à ce jeune. « Nous parvenons également à trouver d’autres emplois grâce à notre réseau d’ONG et d’entreprises et nous leur enseignons la plomberie, la menuiserie, le graphisme et d’autres métiers gratuits », explique M. Ghafary.
Dans le sillage de la crise des déchets au Liban, Chreek a rapidement collaboré avec les municipalités pour travailler sur des projets de recyclage qui se sont avérés fructueux et ont offert des possibilités d’emploi aux jeunes.
Chreek a également travaillé sur un projet appelé « Eco-village », qui employait des hommes et des femmes. Ce village était spécialisé dans les cultures et les produits alimentaires biologiques.
Ghafary et l’équipe essaient constamment de travailler dans d’autres villes tout en ciblant les jeunes et les personnes qui aimeraient faire partie de l’initiative.
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