Circus Africa fut fondé en 2016 par Sene Mouhamed, Ali Moussali et Samba Samb. L’entreprise organise des ateliers dans les zones rurales du pays afin d’initier les jeunes à l’informatique, et de les aider à développer leurs compétences dans ce domaine.
« Nous organisons des ateliers sur l’éducation au numérique dans les zones rurales, en collaboration avec des associations locales. On leur montre comment se servir d’un ordinateur, comment en fabriquer un, et on leur explique chaque parties impliquées dans la fabrication » détaille Mouhamed.
Mais le but principal de la compagnie est de récupérer des pièces d’ordinateurs, du plastique et du bois afin de créer des PC abordables pour la jeunesse Marocaine. « Nous fabriquons deux types de produits : d’abord on crée des ordinateurs à partir de déchets électroniques et de plastique recyclé, et ensuite on utilise des parties de déchets électroniques et d’un contenant en bois » ajoute-t-il.
Les produits sont ensuite vendus pour moins de 100$ afin d’être abordables pour les plus démunis de la communauté. Les aspects positifs du projets sont multiples selon Mouhamed : « Le premier avantage c’est de réduire l’impact des déchets sur notre environnement. Et le deuxième, c’est de pouvoir réduire le fossé digital dans notre société ».
Le fossé digital, c’est l’écart entre ceux qui ont un accès quotidien aux ordinateurs et à internet, et ceux qui en sont privés. Le projet se développe de plus en plus, et Mouhamed précise que l’entreprise a des plans d’envergures pour 2019 et au-delà.
« Nous avons collecté autour de 1000 vieux ordinateurs auprès d’une banque ici au Maroc, et durant le reste de l’année nous allons organiser deux ateliers par mois, en mettant en place des salles d’informatiques dans les écoles du Maroc. »
L’entrepreneur au grand cœur prévoit également d’étendre le projet à d’autres régions d’Afrique de l’Ouest dans les mois avenir.
« Pour l’instant nous nous concentrons sur le Maroc, mais nous espérons le développer au Sénégal et en Côte d’Ivoire en 2020. Je suis Sénégalais d’origine, mais je vis à Casablanca, donc ça devrait être simple de relancer le projet là bas » raconte-t-il.
Peu importe ce que le futur réserve à Circus Africa, Mouhamed est certain d’atteindre les objectifs que ses collègues et lui se sont fixé.
« Ce qui importe le plus dans notre projet, c’est que nous transmettons un savoir technique à la jeunesse Africaine, afin de pouvoir préparer le paysage technologique de l’Afrique de demain. Nous espérons que ça sera un paysage riche en idées et en solutions pour concurrencer ceux du monde entier ».
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