Rendre durables les changements durables :
Pour Mayya, l’un des aspects les plus gratifiants de Foodisms a été de voir les participants à l’événement introduire des changements alimentaires durables dans leur propre vie. « Les gens m’envoient des messages et me disent qu’ils viennent de passer leur première commande d’une ferme ou me demandent la recette de quelque chose que nous avons cuisiné pendant les Fêtes à la ferme », dit-elle.
Mayya espère finalement que Foodisms serve de point de rencontre entre les producteurs, les détaillants et les consommateurs, ce qui a déjà commencé. Par exemple, Espigoladors, l’entreprise sociale basée à Barcelone qui a été incluse dans le Urban Food Challenge, collabore occasionnellement avec Aurora del Camp, le site des Fêtes à la ferme, pour réduire le gaspillage alimentaire en transformant les cultures excédentaires en repas et conserves de cuisine sociale.
C’est un nouveau cycle alimentaire : les individus, les fournisseurs et les producteurs travaillent de concert pour réaliser des changements lentement mais sûrement dans le traitement des aliments.
Mayya est la première à admettre qu’un mode de vie purement durable ne peut être adopté du jour au lendemain. « Je ne suis pas une ‘personne durable’ à 100 %, mais je m’efforce de l’être à travers les changements que je mets en place. Le changement est un processus étape par étape, et si vous l’introduisez d’un seul coup, vous avez plus de risques d’échouer », explique-t-elle.
Chacun aura son propre processus, mais Mayya dit que la première étape consiste se remettre en question et à se demander ce que l’on pourrait abandonner pour devenir un consommateur plus conscient. Cela peut concerner n’importe quoi : décider d’acheter uniquement des fruits et légumes de saison ; choisir d’acheter bio pour des produits où l’on consomme la peau ; passer à l’achat d’œufs au marché fermier de votre région. Le dernier travail personnel de Mayya consiste à trouver un endroit pour se procurer des graines en vrac.
S’agissant de mettre les consommateurs en contact avec les producteurs de leurs aliments, les experts disent que Foodisms tient quelque chose. « Se renseigner sur l’histoire qui se cache derrière les produits sur les emballages des supermarchés est une première étape », affirme Ferne Edwards, boursière postdoctorale à SHARECITY, un projet qui met en avant la dimension politique dans l’acte de choisir ce que nous mangeons. « L’alimentation est plus qu’une solution nutritionnelle, c’est aussi partager un repas, échanger des idées et (…) comprendre l’effort, le temps et la valeur qui entrent dans ce que nous mangeons chaque jour ».
Que l’on participe à un événement Foodisms ou que l’on se soit simplement arrêté pour parler à Mayya dans la rue, celle-ci essaie de changer l’état d’esprit des gens en passant d’un comportement « je mange » et « j’achète » à un comportement plus proactif et responsable des consommateurs.
« Je pense qu’un consommateur durable est quelqu’un qui fera tout ce qui est en son pouvoir pour faire de meilleurs choix alimentaires, en tenant compte du fait qu’il n’y a pas que lui dans l’équation », ajoute Mayya. « Nous faisons tous partie de la chaîne alimentaire et nous devons comprendre ce que cela signifie de participer activement à ce puzzle ».
Site Web : http://foodisms.co
Facebook : www.facebook.com/foodisms
Instagram : www.instagram.com/foodisms.co
Photos : Avec la parmission de Samanta de WTF BCN
Auteurs : Hilary Duff et Kristin Hanes.
Traduction : Lilia Bacha