Comment fonctionnent les partenariats avec Tadhamen :
Les rapports de la Banque mondiale ont conclu que le nombre des jeunes tunisiens qui ne sont pas dans l’éducation, l’emploi ou la formation est plus élevé dans les zones rurales que dans les villes. Près d’un tiers des hommes et de la moitié des femmes sont au chômage dans les campagnes.
« Le projet est social, avec un côté scientifique. Nous nous engageons et collaborons avec des bénéficiaires comme les femmes de la campagne et les jeunes chômeurs en leur fournissant des animaux à haut rendement comme le bétail et les chèvres, sans aucune contribution financière de leur part », dit Mongi Kaddoussi.
« Ce que nous faisons chez Tadhamen, c’est un suivi hebdomadaire et un financement d’initiatives au besoin », ajoute-t-il. Celui-ci espère que son projet atteindra 300 bénéficiaires au cours des deux ou trois prochaines années.
« Nos collaborations sont parachevées par des initiatives comme le Yunus Social Business (YSB) ou l’Agence Française de Développement qui ont financé de 3 à 10 troupeaux de bovins ou de chèvres », explique-t-il.
Ce que Tadhamen y gagne :
Depuis le lancement du projet il y a un an, Tadhamen a réussi à garantir cinq partenaires, grâce à un montant estimé à 20 000 DT (6 729 €) en provenance de l’YSB. « Nous attendons un financement supplémentaire de l’YSB – une somme de 200 000 DT (67 286 €) dans un avenir très proche », explique Mongi Kaddoussi.
Mongi Kaddoussi fait également remarquer qu’en se développant, Tadhamen peut atteindre plus facilement d’autres régions du pays avec un financement solide. Jusqu’à présent, la collaboration travaille avec 50 animaux producteurs [de viande et autres], depuis le 8 décembre 2017.
« Actuellement, l’YSB attend des résultats positifs, afin que nous puissions passer au niveau de financement suivant d’une valeur de 67 286 € », déclare-t-il. « Quant à notre méthode, Tadhamen travaille sur la reproduction génétique croisée pour de meilleurs animaux producteurs [de viande et autres] ».
Précisément, Mongi Kaddoussi travaille sur la sélection de génotypes de bovins et de chèvres adaptables pour les croisements. On a souvent recours à cette approche pour faire ressortir des traits génétiques importants, quoique différemment répartis, comme le nombre de petits par naissance et par vie.
Cela peut se faire par croisement avec des souches locales ou exotiques qui, plus tard, se traduiront par des variations dans la productivité. Fondamentalement, le processus permettra d’obtenir des animaux ayant des traits de performance supérieure de manière automatique, en gardant à l’esprit que les races à sélectionner devraient présenter une plus grande richesse génétique et héréditaire. « Nous essayons de nous assurer de n’oublier aucune maladie cachée ou caractère indésirable », ajoute Mongi Kaddoussi.