La mission de Mnjm de changer les perceptions sur les déchets imprègne toute l’entreprise, jusqu’à son nom. « En arabe, Mnjm signifie exploitation minière », a-t-elle déclaré. « C’est parce que nous croyons que les déchets solides sont un trésor, et qu’ils ont de la valeur. »
Si le bilan de la Palestine en matière de recyclage s’est amélioré au fil des ans, il reste encore beaucoup à faire. Un rapport de 2019 a constaté que la plupart des déchets solides municipaux (c’est-à-dire collectés auprès des ménages et des petites entreprises) ne sont jamais séparés en matériaux recyclables et non recyclables. Sur un site de Jéricho, le plastique et le carton représentaient plus d’un tiers des déchets mis en décharge.
M. Khateeb attribue cette situation problématique à diverses causes : une politique gouvernementale éparpillée, l’absence d’expertise en matière de recyclage et le manque de sensibilisation aux avantages environnementaux et financiers du recyclage.
Pour faire évoluer les mentalités, Mnjm a ciblé un allié particulièrement puissant : les enfants de Ramallah. Mnjm organise des ateliers artistiques axés sur le recyclage, qui encouragent les jeunes garçons et filles à regarder les déchets avec un nouveau respect. Récemment, les enfants ont travaillé ensemble pour disposer les déchets en certaines formes, avant de les projeter en silhouettes (voir ci-dessous).