Il y a six ans, Elham Zaben – qui habitait le village palestinien de Mazari al-Nubani situé à environ une heure en voiture de Ramallah – se trouve face à un dilemme. Les palestiniens ont toujours fabriqué des savons Castille à base d’huile, mais le marché local du soin de la peau est soudainement envahi par des produits de moindre qualité et améliorés chimiquement. « En 2012, j’ai commencé à fabriquer des produits naturels de soin de la peau », raconte Elham. « Nous n’en avions pas en Palestine, pourtant nous avions déjà l’huile d’olive »
Cette année-là, Elham fonde Palovina, une entreprise qui offre une gamme diversifiée d’articles naturels de soin de la peau et de cosmétiques. Depuis sa création, Palovina a gagné des parts de marché, tout en respectant l’environnement. Les emballages de l’entreprise proviennent de matériaux recyclés et ses produits ne contiennent pas de produits chimiques nocifs.
L’utilisation généralisée d’additifs artificiels a mis l’industrie cosmétique mondiale sous haute surveillance ces dernières années. Par exemple, le Programme des Nations Unies pour l’environnement a publié un rapport qui soulève des préoccupations au sujet des microplastiques. Présentes dans de nombreux cosmétiques, ces minuscules particules de plastique sont une source de pollution dès qu’elles se retrouvent dans les eaux usées. Les produits chimiques sont également susceptibles d’être nocifs pour l’homme. Les parabènes (agents de conservation utilisés en cosmétique) ont été associés à des maladies comme le cancer du sein, tandis que les agents moussants courants peuvent endommager les yeux et même la peau.
L’entreprise de Elham relève ces deux défis sociaux. « Palovina n’utilise que des ingrédients naturels, c’est donc un ami de l’environnement et un ami du corps humain », dit-elle.