Bien que le Bkerzay soit une entreprise familiale, celle-ci emploie une équipe élargie dont les membres ont leur rôle à jouer dans la réalisation des ambitions en matière de développement durable : Maha Nasrallah, architecte primée en matière de développement durable, et Lara Moutin, consultante internationale en développement durable et chaînes d’approvisionnement. En tant que manger du projet, Lara était responsable de la conception et de la mise en œuvre des différents processus, et de l’engagement des parties prenantes. Maha et Ramzi ont combiné leur expertise architecturale pour veiller à ce que les éléments architecturaux durables soient bien intégrés dans le Bkerzay. Cet effort d’équipe explique en grande partie la réussite du projet.
Aujourd’hui, l’équipe du Bkerzay met la touche finale à sa candidature pour recevoir la note « très bien » de la BREEAM, la première certification mondiale en matière de design durable. Elle serait dans ce cas la première entreprise commerciale au Liban à recevoir la notation. Pour mettre en œuvre le processus de candidature, Lara travaille aux côtés d’EcoConsulting, une société de conseil en construction durable basée à Beyrouth.
« En tant que projet d’écotourisme, la certification BREEAM serait un label tiers qui augmenterait la crédibilité [de l’entreprise]. C’est un label reconnu qui peut améliorer sont marketing et sa visibilité », explique Ghaith Moufarege, ingénieur principal en durabilité chez EcoConsulting. Parmi les autres avantages de la certification, il y a l’admissibilité à des prêts à faible taux d’intérêt (1 %) pour couvrir partiellement les coûts de futures constructions.
« Je pense que ce qu’ils font, indépendamment de la certification, sera un modèle à suivre à l’avenir », ajoute Ghaith, en parlant de l’équipe du Bkerzay et des mesures de durabilité prévues par cette dernière.
Le plus grand écolodge du Liban :
Au-delà de la durabilité environnementale, il y a la question de la durabilité économique. Le Bkerzay est conscient de son rôle de prestataire communautaire et emploie environ 50 personnes dans son restaurant, ainsi que dans l’artisanat, les services et l’agriculture. Celui-ci fournit également du travail indirect à quelques centaines de personnes travaillant dans toute la région du Chouf. « L’idée est de continuer à assurer des emplois continuellement, 365 jours par an », ajoute Karim.
Sept mois après le début des travaux, le Bkerzay est aujourd’hui en mesure d’accueillir plus de 1200 résidents pour la nuit. À présent, le personnel se prépare pour sa première saison estivale, où un consultant a prédit qu’il y aurait jusqu’à 85 % d’occupation sur toute la saison.
« Quand Ramzi a commencé tout ça, les villageois s’étaient dit : ‘Qui est ce fou qui s’intéresse à cet endroit perdu ?’ Neuf ans plus tard, ils découvrent le Bkerzay », dit Zeina en riant.
Et c’est là le petit déclic du Bkerzay : rééquilibrer la façon dont les gens voient et apprécient la nature, et réconcilier le peuple libanais avec son pays.
Pour en savoir plus sur son site Web, sa Facebook page, ou sur Instagram
Photos : Avec la permission du Bkerzay.