Depuis 2018, Green Fashion s’emploie à redonner de la valeur aux vêtements mis au rebut et aux chutes de tissus qui, autrement, contribueraient à la pollution. Les textiles représentent jusqu’à 1,4 million de tonnes de déchets municipaux en Egypte chaque année, selon un rapport de la Banque mondiale de 2016.
Au Caire, les restes de matériaux sont souvent éliminés par incinération, ce qui libère des gaz à effet de serre. Ce gaspillage de vêtements nécessite également la production de nouveaux vêtements par l’industrie textile nationale, qui dépend fortement des maigres réserves d’eau et des terres agricoles limitées de l’Égypte.
La mode verte rompt ce cycle non durable en plaçant les déchets de tissu au centre de son modèle économique. La professeure Amal Shabib, co-fondatrice et directrice du design, canalise sa créativité pour imaginer des vêtements, des sacs et des accessoires élégants à partir d’un patchwork de matériaux de rebut. Elle est soutenue par Sonbol et par des équipes commerciales et marketing dévouées.
Cependant, la pièce maîtresse de l’équipe de Green Fashion est constituée par les femmes talentueuses qui concrétisent les créations en patchwork de Green Fashion. L’entreprise recrute des travailleuses issues de milieux défavorisés et leur donne une formation artisanale et environnementale. « Nous soutenons les femmes qui ont besoin d’une meilleure situation financière, tout en les éduquant sur la façon de gagner leur vie grâce à la durabilité », explique Mme Sonbol.