Le concept de Direct Ferme :
L’esprit écologique de Myryem s’étend au delà de la ferme et s’applique également aux voies de distribution. Son but est d’assurer une livraison en circuit court afin d’avoir une faible empreinte carbone. Concrètement, cette initiative repose beaucoup sur les agriculteurs et producteurs locaux, les impliquant dans cette démarche visant à minimiser l’impact sur l’environnement. Lorsque l’on étudie les méthodes de gestion de petites et de grandes épiceries, on s’aperçoit, chiffres à l’appui, que les émissions de carbone dues aux carburants fossiles sont plus élevées chez les premières, notamment en matière de livraison, d’entreposage frigorifique, d’emballage et d’administration.
Étant donné que les études de Myryam Alaoui étaient loin des domaines de l’agriculture et du développement durables, elle s’est lancée dans plusieurs formations. « J’ai suivi un certain nombre de cours pour m’aider à développer mon projet : agro-écologie, développement de projet, communication et transformation naturelle des fruits », explique-t-elle.
Malgré ce bagage, les défis étaient toujours là. « Nous avons dû traverser beaucoup d’épreuves, bien sûr, avant de voir notre modèle d’entreprise réussir » explique-t-elle.
L’impact social comme catalyseur remarquable :
Outre son aspect environnemental, d’autres facettes ont largement stimulé le développement de Direct Ferme, notamment les effets positifs du projet sur le plan social. « La conscience sociale et la nature vont de pair au sein de Direct Ferme et s’étendent à l’agriculture et à d’autres pratiques et technologies apparemment liées », ajoute Myryam Alaoui.
Bien qu’un faible pourcentage du public soit ouvert à ce genre d’information, Myryem Alaoui passe parfois à l’antenne, à la télévision ou à la radio, afin de sensibiliser l’audience au principe ’de la ferme à la table’, dans l’espoir d’en faire une tradition établie pour tous les ménages. « Nous essayons de faire de notre mieux, mais nous attendons un plus grand effort de la part des gens à fort pouvoir d’achat », note-t-elle.