Kabbara a ensuite pris l’habitude de ces campagnes et, en moins de deux mois, il a lancé un mouvement, sur et hors des médias sociaux. « De juillet 2016 à ce jour, nous avons mené plus de 120 campagnes et les activités ont évolué au fil des ans et pourtant nous continuons à expérimenter pour atteindre un résultat optimal », ajoute Alameddine.
Les « médecins de l’environnement » (« Environmental Medics ») se sont principalement intéressés à la source de tous les déchets, en particulier autour des plages où ils rencontrent souvent du verre brisé, du plastique et de la saleté. « Nous avons des montagnes d’ordures qui bordent la mer tout le long de la côte libanaise », dit Alameddine.
Alameddine et Kabbara ont proposé des solutions pratiques pour s’attaquer à ce problème urgent. L’une de ces solutions a consisté à installer des poubelles sur une partie de la côte libanaise. Ils ont fabriqué entre 30 et 40 poubelles à partir de pneus de voiture. « Il a fallu beaucoup de temps pour trouver comment rendre ces poubelles durables, d’autant plus que les municipalités ne jouent pas ce rôle », explique Alameddine, ajoutant que les municipalités estiment que leur rôle s’arrête à la côte. « Tout ce qui a trait à la mer ou à la sensibilisation elle-même ne relève pas de leurs responsabilités », ajoute-t-il.
Ensuite vient l’élimination des déchets collectés, mais avant cela, les plastiques sont séparés du reste des déchets solides. « Nous avons réussi à mettre en place une initiative qui nous permet d’éliminer à la fois le plastique et le papier pour les transporter vers un laboratoire afin qu’ils soient traités et recyclés », explique Alameddine.
Il fait également remarquer que les déchets sont essentiellement vendus et que les bénéfices couvrent les frais de main-d’œuvre.
« Nous visons à ce que tout le monde, sans exception, fasse partie d’Environmental Medics. Et nous recevons des contributions de personnes qui veulent nous offrir des sacs ou des ressources pour collecter les déchets », dit-il.
Au début, l’association n’avait pas de subventions ou de fonds pour travailler, mais avec le temps, elle a reçu suffisamment d’argent pour soutenir l’initiative.
« Grâce aux réseaux sociaux, nous avons atteint les canaux médiatiques pour diffuser notre vision et nous avons même eu une portée en Égypte », ajoute Alameddine.
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