Depuis quatre décennies, les camps de réfugiés du Sahara occidental sont un lieu d’exil pour des milliers de personnes déplacées. C’est là que Tateh Lehbib, un jeun ingénieur né et élevé dans le camp, a eu l’idée de construire des maisons moins chères, plus solides et plus écologiques. Pour créer ses structures, il recycle des matériaux facilement disponibles dans le camp : des bouteilles en plastique, qu’il remplit ensuite de sable. Il a appelé son initiative Ecosahara.
« La vie dans le camp peut être extrêmement difficile, mais j’étais déterminé faire des études », dit Tateh. « J’ai obtenu une bourse pour étudier l’ingénierie du développement durable à l’Université de Las Palmas de Gran Canaria. Mon projet de recherche visait à trouver un moyen pratique d’abriter les réfugiés que j’ai laissés chez moi ».
Tateh a prouvé que la nécessité est la mère de toute invention. Son idée est née en 2015 lorsque sa grand-mère a perdu sa maison dans une inondation. Cette même pluie torrentielle a détruit les maisons et les vivres d’environ 25000 personnes dans le camp. « Je ne voulais plus que ma grand-mère souffre de la chaleur », dit Tateh. « Je voulais lui offrir un abri solide dans une région où la température peut atteindre les 50 degrés Celsius ».