Le gouvernement a également mis du temps à soutenir les modèles d’énergie renouvelable. Les combustibles fossiles nécessitent des subventions encore trop élevées – ce qui réduit les chances des entreprises d’énergie renouvelable d’être compétitives. De plus, les événements qui ont secoué le pays au cours des dernières années ont laissé une dette énorme, et cela rend l’État moins susceptible de soutenir les programmes environnementaux.
« Nous avons besoin de plus d’efforts de la part du gouvernement. À l’heure actuelle, il existe des politiques sur l’énergie solaire et éolienne, mais pas sur le biogaz », déclare Mohamed Ghareb. « J’aimerais bien vendre de l’énergie biogaz au gouvernement, mais pour l’instant, je ne vends qu’au secteur privé ».
Jusqu’à présent, Bio Tech a construit 30 unités de biogaz dans six gouvernorats égyptiens.
Importance du biogaz pour le progrès environnemental :
Les pays du Moyen-Orient investissent dans les énergies renouvelables, avec le Maroc en tête. Ce pays africain a ouvert le plus grand parc éolien du continent en 2014, évalué à 1,4 milliard de dollars ; et en 2016, il a ouvert la plus grande centrale solaire du monde. L’Égypte tente de suivre son exemple, avec l’intention d’exploiter davantage l’énergie solaire.
Christine Lins, secrétaire exécutive du REN21 (Renewable Energy Policy Network of the 21st Century), note qu’il faut assurer un cadre politique stable pour que les investisseurs puissent faire des placements dans les projets d’énergies renouvelables.
« Nous avons vu des investissements records au Moyen-Orient et en Afrique. Les investissements sont passés de 1 milliard de dollars en 2004 à 12,5 milliards de dollars en 2015 », dit-elle. « Les investisseurs ne viendront que si le marché est stable, donc il est essentiel d’avoir un cadre politique prévisible ».
Elle fait remarquer que dans la course à l’énergie solaire et éolienne, le biogaz est souvent négligé ; ce dernier représente pourtant une source d’énergie renouvelable très importante.
« Dès qu’il est question de chauffage, de climatisation et de ‘cuisson propre’, ces sujets ne suscitent pas suffisamment d’attention ; il est donc indispensable que toutes les ressources soient prises en compte, y compris le biogaz », dit Christine Lins. « Pourtant, nous avons des exemples de projets qui ont réussi. Au Kenya, un projet de biogaz permet de cultiver 700 hectares (7 kilomètres carrés) de terres et d’alimenter 5000 à 6000 foyers ruraux. D’autres projets de biogaz existent, mais ils ne se font pas systématiquement. Avec la croissance des municipalités et de l’agriculture, il est important de savoir utiliser cette source d’énergie proposée par les projets qui valorisent les déchets ».
Mohamed Ghareb tient à faire la différence en Égypte. « Le changement climatique figure parmi les choses importantes qui nous préoccupent. Celui-ci est en train d’affecter profondément l’agriculture en Égypte, et nous en tant qu’êtres humains », dit-il. « Nous essayons de rendre le monde meilleur pour tous ».
Site Web : http://www.biotecheg.com
Facebook : https://www.facebook.com/biotecheg
Photos : Avec la permission de Bio Tech.