Outre Henri Bou Obeid, le directeur général de Bioland, Gilbert Khoury, est largement investi pour faire de Bioland la plus grande entreprise de production biologique au Liban. Khoury a commencé à travailler avec Henri Bou Obeid dans son entreprise de transport, Connex. « J’ai rejoint Bioland fin 2015. Lorsque nous sommes arrivés sur le marché, il n’y avait qu’un seul concurrent et les prix fixés étaient très élevés, alors que les nôtres en représentaient la moitié, explique Khoury.
Les plans globaux actuels de Bioland :
Certes, Bioland a commencé comme une initiative d’inter-entreprises, mais aujourd’hui, elle dispose de magasins de détail pour couvrir le besoin en produits biologiques sous le slogan adopté par Henri Bou Obeid, « Bio pour tous ».
Le géant potentiel n’est pas étranger aux collaborations qui se rapportent à d’autres questions environnementales et sociales. L’entreprise s’est associée à la Société pour la Protection de la Nature au Liban (SPNL) afin de sensibiliser à la cause des animaux menacés. « Nous avons quelques labels Bioland où l’on peut trouver [des images] d’espèces menacées sur les produits Bioland, et où 5% des revenus sont reversés à la SPNL. Il y a aussi les histoires de ces espèces au dos des étiquettes », ajoute Gilbert Khoury.
Bioland est également ouverte à tout partenariat qui pourrait bénéficier à toutes les parties concernées. Le lien de l’initiative avec la communauté va bien au-delà de la diffusion des connaissances sur l’agriculture biologique. Par exemple, elle s’est associée à l’ONU pour employer trois réfugiés syriens pour trois mois dans le cadre d’un stage où ceux-ci ont pu apprendre des choses sur les produits laitiers, l’agriculture et autres sujets.
Mais l’approche de Bioland pour gagner un public ne va pas sans défis. La communauté libanaise considère toujours les produits biologiques comme des produits de luxe. « Les gens sont capables d’acheter des produits biologiques rien que pour montrer à leurs invités qu’ils mangent bio. Toutefois, les gens sont de plus en plus conscients, mais le problème est le pouvoir d’achat du peuple libanais qui traverse une crise économique », ajoute Gilbert Khoury.