Les origines du restaurant végétalien de Nagila :
Ce sont des partenaires culinaires qui gèrent le restaurant aujourd’hui – et c’est aussi ce qui a inspiré ses débuts. C’était en 2012. La plus jeune fille de Gila, Meshi, venait d’avoir 12 ans. Comme il est d’usage dans la tradition juive, Gila organise une bat mitzvah pour Meshi, mais se rend vite compte qu’aucun des plats qu’elle a trouvés ne vaut son prix élevé. Alors avec Hannah et une autre amie, elles décident d’organiser la fête elles-mêmes.
« C’était un beau et merveilleux repas pour 80 personnes », se souvient Gila. « Après cela, une amie m’a demandé de faire la même chose pour sa fille. Alors on a recommencé, et j’ai compris qu’on tenait là quelque chose d’intéressant ».
À l’époque, Gila travaillait comme enseignante de maternelle et prof de sport, mais elle était à la recherche d’un changement de carrière. À la suite du succès des bat mitzvahs, c’est tout naturellement que la restauration s’est imposée.
« Je n’avais jamais travaillé dans un restaurant de ma vie. La seule chose que je savais faire, c’était cuisiner et inviter les gens chez moi et leur faire goûter ma cuisine », dit Gila. « J’ai dû tout apprendre en cours de route et ça été dur de commencer et c’est encore dur ».
En gardant le principe de cuisiner pour les gens comme s’ils étaient chez elles, Gila et sa famille ont cherché l’endroit parfait. Elle a finalement trouvé une petite maison à Even Yisrael : il s’agissait d’un ancien magasin de vêtements pour hommes chargé de costumes, de placards, de miroirs et de lumières. Mais petit à petit, et avec le soutien d’autres personnes, Gila installe une cuisine, une terrasse et d’autres commodités. Fin 2013, le restaurant Nagila Vegan était prêt à servir ses premiers clients.
Apporter de la nourriture végétalienne à Jérusalem :
Aujourd’hui, le restaurant est l’un des deux restaurants végétaliens à Jérusalem, mais il ne l’a pas été dès le départ. Quand elles ont commencé leur activité, Gila et Hannah ont craint de limiter leur clientèle alors qu’elles essayaient de bâtir leur réputation. « Nous avons laissé les gens venir encore et encore, puis nous avons décidé peu à peu de retirer le lait, le fromage et les œufs », dit Gila, ajoutant que Hannah, étant végétalienne, avait encouragé le changement. « Nous ne voulions pas le faire trop vite de sorte que les gens pensent : ‘ah, ils sont végétaliens, il n’y a rien à manger pour nous’ ».
Gila explique qu’il y a de nombreuses raisons pour lesquelles le restaurant a opté pour la cuisine végétarienne et végétalienne. La première est que les plats végétariens et végétaliens ont une empreinte écologique moins importante que les plats à base de viande. Une autre explication réside dans le simple fait du marché : Jérusalem abrite un groupe croissant de personnes qui veulent une alimentation plus saine et plus fraîche, et Nagila répond à cette demande.
Ne se contentant pas de proposer des ingrédients durables dans l’assiette, Gila et son personnel font aussi du recyclage, trient les déchets organiques pour les utiliser comme compost et évitent autant que possible les aliments en conserve ou en bouteille. Dans la cuisine de Nagila, les produits frais et faits maison sont les meilleurs.
Et sur le plan gastronomique, ‘végétalien’ n’est en aucun cas synonyme d’ennuyeux ou fade. L’équipe culinaire de Nagila s’inspire du monde entier : d’un côté de la table, de la samossa des Caraïbes peut être servie avec une moussaka à la grecque, tandis que de l’autre côté de la table, on peut déguster un ragoût de curry et divers plats de pâtes.