24 Fév 2020
Jerusalem, Palestine
Efficacité des ressources et gestion durable des déchets

En Palestine, à Beit Duqqu, une banlieue de Jérusalem, la belle verdure est gâchée par la fumée des tas d’ordures en feux – largement utilisés en l’absence d’autres options de gestion des déchets. Très peu d’habitants peuvent recycler, que ce soit dans les supermarchés, les hôpitaux ou les maisons privées.

Beit Duqqu produit à elle seule deux tonnes de déchets de papier et de carton chaque jour, selon les estimations des frères Wael et Weam Bader, co-fondateurs de « The Missing Link ». The Missing Link confronte cette situation intenable à une réponse prometteuse : utiliser ce papier gaspillé pour fabriquer des plateaux à œufs, un maillon essentiel de la chaîne d’approvisionnement des élevages de volaille locaux.

The Missing Link apporte une valeur ajoutée à l’économie avicole locale en adaptant les plateaux à œufs aux trois tailles d’œufs que produisent les agriculteurs. Auparavant, les producteurs avaient été confrontés à des problèmes dus à la disponibilité d’une seule taille de plateau, produite par le seul fabricant de plateaux à œufs de la région. Les deux autres tailles étaient achetées d’occasion auprès de vendeurs israéliens, ce qui n’est pas toujours la solution la plus sanitaire. Les Baders prévoient de combler ce vide sur le marché avec leurs plateaux à œufs recyclés.

Le couple est soucieux de relancer l’activité économique dans la région, soulignant le taux de chômage de 30 % en Palestine. Le chaînon manquant permettra de créer de nouveaux emplois et de combler le fossé entre les activités manufacturières et le potentiel. Les Baders ont pour objectif de pourvoir cinq nouveaux postes au cours de la première année, qui pourraient passer à 20 emplois avec une nouvelle expansion de l’entreprise.

En termes de recyclage, The Missing Link espère éviter l’émission de 2 tonnes de CO2 par jour par la combustion habituelle des restes de papier. En fin de compte, les Baders considèrent leur initiative comme la première étape d’un phénomène de boule de neige, créant une dynamique pour la communauté locale afin de relever les normes sanitaires, sociales et économiques.

« Nous avons décidé de devenir des entrepreneurs verts pour changer la mentalité de nos concitoyens afin que nous soyons tous tenus responsables de nos actions [sur l’environnement] », ajoute M. Wael.

Par l’intermédiaire d’un mentor local, SwitchMed aide les frères et sœurs à donner un coup de fouet à leur idée écologique en réalisant et en exécutant leur plan d’entreprise vert. Et les Baders se tournent déjà vers l’avenir : s’ils peuvent créer des plateaux à œufs recyclés, pourquoi ne pas passer aux plateaux à fruits et légumes également ?

Pour plus d’informations, consultez le profil Linkedin de Wael.

L’article a été publié à l’origine sur le site web SwitchMed.

The Missing Link Efficacité des ressources et gestion durable des déchets