Tout en se promenant dans l’oasis, Abdelkrim Bessadok nous parle avec passion de son projet et de l’avantage d’animer et de promouvoir un écosystème durable autour de la luzerne. En fait, cette plante résiste à la sécheresse et à la salinité élevée de l’eau. Elle ne nécessite aucun traitement pesticide ou engrais chimique, et en retour elle enrichit le sol de l’oasis. L’extension de sa culture à l’oasis permettra aux petits agriculteurs locaux d’augmenter leur production et d’améliorer leurs revenus
Le projet d’Abdelkrim se concentre sur la valorisation de cette plante miracle en produisant localement de la luzerne séchée, un produit très recherché par les éleveurs et les professionnels de la nutrition animale. En fait, ce fourrage est celui qui produit le plus de protéines par superficie cultivée : 2 500 kg par hectare de luzerne contre 800 kg produits pour le soja. De plus, la déshydratation de la luzerne la rend disponible tout au long de l’année, ce qui facilite son transport et son entreposage.
En tant que pionnier dans ce domaine, le projet produira localement une alimentation animale d’une meilleure qualité protéique à un prix compétitif par rapport aux protéines importées.
« La culture de la luzerne allonge les cycles de production, réduit la quantité de produits phytosanitaires et, surtout, rend les agriculteurs et les sélectionneurs autonomes financièrement. Je ne vois pas de meilleur moyen d’améliorer la durabilité des exploitations agricoles », déclare Abdelkrim Bessadok, fondateur de Queen Luzerne.