Les spectacles de marionnettes en Égypte et ce qui s’en est suivi :
Les arts égyptiens de la marionnette sont aussi anciens que les pyramides : on a retrouvé des marionnettes conservées dans certaines tombes avec leurs propriétaires. Avec le temps, la marionnette a évolué pour être représentée par un gant ou une chaussette à bonnet appelé aragoz. Composée d’un bout de vêtement ou de tissu, la marionnette peut facilement s’harmoniser avec l’utilisation d’un matériau recyclé. L’Égypte ne manque pas d’ordures : le pays produit 80 millions de tonnes par an, ce qui permet à Hadeer de participer au plan de développement proposé par l’Égypte pour faire face à ce fléau croissant.
À l’origine, Hadeer avait choisi d’organiser des ateliers pour les enfants défavorisés, idéalement avec peu ou pas de ressources. « Notre travail consiste à fournir une technique pour fabriquer des jouets à partir de presque rien », note Hadeer. La jeune femme s’associe habituellement à des ONG et emploie les talents de bénévoles passionnés, ce qui rend l’expérience encore plus personnelle. « L’une de nos expériences comprenait un voyage de camping où nous avons ramassé des déchets pour en faire des jouets », raconte-t-elle.
En ce qui concerne l’organisation d’un atelier et le travail avec les enfants et les bénévoles, Hadeer précise que tout événement ou atelier est toujours précédé d’une communication avec les responsables de l’endroit ou le partenaire concernés pour mettre de côté quelques déchets. « Nous leur demandons de s’assurer de la propreté des ordures à utiliser », explique-t-elle. Selon elle, les ateliers sont animés de façon ludique et créative. « Les enfants sont généralement plus conscients de leur environnement et de la propagation des ordures qui s’y trouvent, ce qui leur permet d’être plus créatifs, surtout à l’extérieur du Caire », explique Hadeer.