Comme Mervat n’avait pas l’équipement nécessaire pour fonctionner au début, elle a utilisé les machines de Dar Al-Nadwa pour travailler le verre. « C’est dangereux de travailler avec du verre brisé et non traité, alors j’avais l’habitude d’aller jusqu’à Dar Al-Nadwa ; mais plus tard j’ai commencé à travailler à la maison, puis j’ai déménagé toutes mes activités dans un garage sous ma maison », raconte Mervat.
Approvisionnement et perspectives :
Lorsqu’il s’agit de s’approvisionner en verre pour le recyclage, Mervat utilise principalement des bouteilles en verre vides et des restes de verre que l’on peut se procurer dans les usines et chez les voisins. Ces matériaux sont ensuite transformés en œuvres d’art, cadeaux, décorations de Noël, vitrail et plus encore. « La plupart du temps, on m’envoie un modèle à imiter ou à personnaliser, ou un logo à concevoir. Je reçois aussi des commandes pour les fêtes ou des objet de décoration intérieure, et ma pièce la plus recherchée est la figurine d’ange », dit-elle. Mervat ajoute que ces commandes peuvent se faire via Facebook.
L’Institut de recherche appliquée de Jérusalem (ARIJ) préconise depuis longtemps le recyclage des déchets solides et a indiqué que les recettes fdu compost à vendre étaient entre 50 et 65 $, tandis qu’une tonne de verre et de métaux recyclés serait vendue pour 48 à 98 $. En 2026, on estime le montant total des achats à 585 millions de dollars, rien que pour Cisjordanie .
Palglass, qui est une entreprise familiale, tente de toucher un grand nombre de personnes pour les sensibiliser à la question du recyclage, mais Mervat souhaite en faire plus en vendant ses produits hors des frontières de la Palestine – ce qui s’avère difficile pour de multiples raisons. « Mon activité est encore limitée car nous travaillons encore principalement de manière artisanale ; il nous faudrait des machines avancées », explique-t-elle.