Un écart de richesse alarmant est apparu entre les villes et les zones rurales de Tunisie, avec environ deux tiers de la population du pays vivant dans les zones urbaines. Le tourisme dans le désert offre une voie d’emploi aux groupes bédouins et berbères du Sahara, mais le nombre de visiteurs a fortement chuté après le printemps arabe en 2011 et les attaques terroristes de 2015. La Tunisie a tenté de stimuler son économie en accélérant le développement d’industries lourdes comme l’extraction du phosphate, une mesure qui a suscité des critiques internationales pour avoir causé des dommages à l’environnement.
Sahha Sahara est une solution écologique pour les communautés rurales permettant de relancer leur économie locale en difficulté. Les visites guidées de l’entreprise ne laissent que des déchets biodégradables dans le désert. Juanita insiste également pour payer de bons salaires au personnel local, ce qui réduit l’incitation des guides à réduire les coûts environnementaux. Elle espère que ce modèle influencera l’ensemble du secteur du tourisme dans le désert en Tunisie. « Nous montrons à d’autres agences que le tourisme durable peut fonctionner, tant que vous avez du respect pour les gens avec qui vous travaillez et pour l’environnement ».