La mer Méditerranée est confrontée à une grave crise de pollution plastique, avec environ 730 tonnes de déchets plastiques déversés dans ses eaux chaque jour, soit environ 230 000 tonnes par an. Les plastiques à usage unique représentent plus de 60 % des déchets marins retrouvés sur les plages, tandis que la majorité des déchets s’accumulent sur le fond marin, principalement sous forme de microplastiques incrustés dans les sédiments des grands fonds. Cette pollution plastique a de graves conséquences, menaçant les espèces indigènes, endommageant les écosystèmes et mettant en danger la santé humaine. Une solution potentielle pour atténuer ce problème réside dans l’adoption de modèles d’économie circulaire. Ces modèles visent à éliminer les déchets des cycles de production et de consommation tout en promouvant des modes de consommation plus durables dans la société.

Alarmé par la pollution plastique dévastatrice qui étouffe la mer Méditerranée, Xavi Bolos a lancé un projet ancré dans des pratiques durables. Il a fondé Terrae, créant des lunettes de soleil de haute qualité, légères, respectueuses de l’environnement et au design créatif.

Pour Xavi et son partenaire Lago, Terrae incarne « une fusion de cohérence, de durabilité et d’audace géométrique ». Au-delà de l’utilisation de matériaux recyclés, l’entreprise adopte une approche holistique de la responsabilité environnementale. Des panneaux solaires alimentent ses opérations et ses emballages minimalistes sont fabriqués à partir de matériaux recyclés, recyclables et compostables. De plus, Terrae veille à ce que tous les déchets de production soient traités de manière durable.

Pour minimiser l’impact environnemental du transport, Xavi et Lago privilégient autant que possible l’approvisionnement en matériaux auprès de fournisseurs locaux, renforçant ainsi leur engagement à réduire leur empreinte écologique. « Nous évitons les étiquettes promotionnelles et les emballages supplémentaires inutiles, en gardant le tout simple et minimal. Quant à nos fournisseurs, nous nous efforçons de nous assurer qu’ils suivent des processus similaires aux nôtres et, dans la mesure du possible, qu’ils sont aussi locaux et proches de nous que possible pour minimiser le transport. Tous nos fournisseurs sont situés à moins de 30 km de nous à Barcelone, à l’exception de notre fabricant de lunettes en Italie. Nous n’avons pas trouvé de fabricants en Espagne ayant la capacité ou la volonté de travailler sur des productions fermées de designs externes. » – explique Xavi son approche holistique de la durabilité.

C’est cette approche qu’il conseille aux autres entrepreneurs verts d’adhérer : « Soyez sincères dans la durabilité. De nombreux produits semblent durables parce que, par exemple, ils sont fabriqués en bois, mais le processus de collecte de ce bois est souvent problématique. »

Pour Terrae, la durabilité est une nécessité éthique plutôt qu’une stratégie marketing. Cette philosophie motive leur engagement à produire des lunettes de soleil écologiques et de haute qualité. « Nous ne voulons pas tomber dans le piège du greenwashing », explique Xavi.

Leur parcours entrepreneurial est un véritable roller-coaster de leçons, de déceptions et de rires inattendus. Xavi a partagé une anecdote particulièrement amusante de leurs débuts : « lors de notre premier marché de la mode, nous avons consacré d’innombrables heures à la préparation de notre stand, mais une rafale de vent soudaine a renversé notre miroir en pied. En cas de besoin, nous avons dû improviser avec un miroir plus petit provenant des toilettes du lieu. Ironiquement, de nombreux visiteurs ont complimenté notre installation « minimaliste » ! »

Leur parcours aventureux reste semé d’embûches. Comme le dit Xavi,

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