« Le bio est naturel », dit Afif Chiboub, le fondateur d’une vaste initiative basée exclusivement sur l’agriculture biologique appelée Elixir. « Cela fait six ans que la ferme a été complètement transformée, pour être entièrement biologique et débarrassée de tout produit chimique, en respectant mes propres convictions ».
Bien que l’agriculture biologique (AB) constitue une production de 20% pour les régimes à haut niveau d’intrants dans les pays développés, cette production pourrait atteindre 180% dans les régimes à bas niveau d’intrants dans les régions arides.
Elixir est sur la bonne voie :
La ferme qui se trouve à Oudhna – une ville située à 20 kilomètres de Tunis – a reçu un soutien administratif dans le cadre d’une approche Étatique qui promeut l’agriculture biologique et élabore des politiques relatives à ce domaine. En 2006, 34% des exploitants faisant de l’agriculture biologique étaient basés en Afrique, mais celle-ci n’est toujours pas suffisamment développée sur l’ensemble du continent. Selon le ministère de l’Agriculture les terres de culture biologique peuvent, en fait, croître de 400% pour atteindre 4 millions d’hectares (près de 10 millions d’acres), ce qui se traduirait par des opportunités pour les investisseurs étrangers.
« Elixir est le distributeur principal d’Elixir », explique Afif Chiboub, précisant que la clientèle varie, bien qu’il s’agisse surtout de particuliers plutôt que de marchands. « Elixir a un point de distribution à Tunis, mais il y a d’autres commerces spécialisés dans les produits biologiques qui ont recours, en partie, à notre production », ajoute-t-il.
Contrairement à d’autres entrepreneurs, Afif Chiboub n’a pas rencontré beaucoup de difficultés à financer Elixir. « 60% de notre financement est personnel et le reste provient de prêts bancaires », ajoute-t-il.
Sensibiliser pour une meilleure participation de la société :
Comme pour la plupart des questions, les médias et la sensibilisation sont synonymes ; en effet, les médias tunisiens ont un rôle important dans la diffusion des informations relatives aux questions de l’environnement et aux personnes responsables des menaces qui pèsent sur ce dernier.
« Les médias travaillent de concert avec des initiatives environnementales comme la nôtre. Il y a une prise de conscience et il y a une société civile qui cherche à inculquer cette connaissance dans les principes auxquels les gens croient », dit Afif Chiboub.
Afif Chiboub ne prévoit pas d’expansion de sa société au-delà de la Tunisie, mais il n’élimine pas complètement l’idée : « Généralement, nous n’avons pas de grandes quantités de produits excédentaires à exporter, bien qu’il y ait une possibilité que cela arrive avec des produits comme l’huile d’olive », remarque Afif Chiboub. « Comme nous le savons, les produits biologiques sont bons pour la qualité plutôt que pour la quantité ».