20 Nov 2017
Bethlehem, Palestine
Efficacité des ressources et gestion durable des déchets, Produits de nettoyage et cosmétiques biologiques

Notre environnement fait preuve de résilience, et les hommes aussi. Et, dans nos efforts pour y parvenir, nous devons composer avec les nouvelles réalités et faire face à des catastrophes de petite et moyenne envergure. Mohammed Obidallah étudie la manière dont le développement environnemental, l’eau, l’écotourisme et l’énergie renouvelable sont combinés et fait passer le développement durable à un niveau supérieur en intégrant tous ces paramètres pour créer une résilience durable.

 

Mohammed Obidallah est le fondateur et directeur général de Nexus. Il étudie la biologie à l’Université d’Hébron en Palestine, puis obtient une maîtrise en sciences de l’environnement à l’Université de Cologne. Il ne s arrête pas là : il obtient son deuxième -double- master en gestion intégrée des ressources en eau à l’Université de Cologne et à l’Université de Jordanie.

Parmi les nombreux postes qu’il a occupés, Mohammed Obidallah a été directeur des communications de l’Association des services publics de l’eau des pays arabes (ACWUA). Il a apporté cette vaste expérience à Nexus, où son travail fait appel aux domaines de l’entreprise durable, du renforcement des capacités à l’énergie solaire, de la gestion des eaux usées et de  l’approvisionnement en eau. « Les eaux usées sont un nouveau domaine et il y a un grand besoin d’applications pratiques. C’est ce que nous faisons : extraire le potentiel des eaux usées », dit-il.

Mohammed Obidallah travaille actuellement en partenariat avec des entreprises d’énergie solaire pour installer des panneaux solaires sur les toits des écoles, des hôtels et des installations publiques.

Défis et contribution sociale :

Nexus a fait face à quelques défis : l’entreprise a travaillé en solo sur des projets sans l’aide des autorités gouvernementales. « Avant, j’avais travaillé en partenariat avec les ONG, mais cette fois-ci, je suis seul », explique Obidallah. « La création d’une entité est très coûteuse et je trouve que le plus difficile est de la financer ».

Mohammed Obidallah nous fait part d’un autre défi : réussir à démarrer une entreprise qui doit faire ses preuves comme une entreprise de confiance, professionnelle, et qui a déjà travaillé sur des projets de qualité.

Parallèlement à tout cela, Mohammed Obidallah travaille à inculquer un sens de la communauté dans la société palestinienne ; celui-ci participe en effet à un marché public du patrimoine et aide deux personnes à vendre leurs produits biologiques provenant de la mer Morte.

« Pendant mon temps libre, j’essaie d’établir des relations d’affaires pour être en contact avec la communauté, et de répandre l’idée que l’on peut guérir son âme en se promenant dans la nature », dit-il. Celui-ci fait souvent des randonnées de trois heures pour conjurer toute négativité.

Travailler avec les perles de la Mer Morte :

Nexus a récemment signé un protocole d’accord avec Dead Sea Pearls (DSP) pour fabriquer les premiers produits palestiniens issus de la mer Morte. L’entreprise en question fabrique des produits cosmétiques et de santé entièrement naturels au large des côtes de la mer Morte.

« Cet accord s’est avéré un succès pour de nombreuses raisons », explique Nasser Al Khatib, PDG de DSP. « Nous avons réussi à fabriquer des produits naturels de la mer Morte, à créer des emplois et à impliquer les membres de la société dans le projet ».

Selon Nasser Al Khatib, le partenariat avec Nexus a ouvert la porte à l’écotourisme et aux visiteurs internationaux qui sont venus voir Battir à Jérusalem Ouest, un site du patrimoine mondial de l’UNESCO. En plus de son partenariat avec Mohammed Obidallah, Nasser Al Khatib travaille également sur des foires et marchés locaux pour vendre des produits DSP.

Mohammed Obidallah a également fondé une communauté appelée Battir 2020 qui a pris effet en 2014. La communauté aide les femmes qui confectionnent des articles comme le thoube (une robe traditionnelle), avec une forte demande de la part de l’Europe et du monde entier. « Nous aimerions que le projet soit un bon soutien », explique-t-il. « Nous voulons aussi qu’il soit un modèle : gérer la communauté de manière autonome pour ses membres et sans recevoir aucun financement extérieur ».

Mohammed Obidallah travaille activement à la diffusion du concept d’une communauté autonome à travers la Palestine. « Maintenant, nous appelons à l’économie verte, à l’écotourisme et même à l’énergie solaire », explique-t-il. « Je vais signer un autre accord avec toutes les installations de Battir pour accélérer les opérations, et aujourd’hui, nous avons lancé un programme de formation pour le fournisseur palestinien de services d’eau », ajoute-t-il.

Les choses évoluent vite pour Nexus, mais pas assez selon Mohammed Obidallah : celui-ci est à l’affût du prochain meilleur accord afin de pouvoir montrer ce que Battir et les membres de sa communauté ont à offrir.

 

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Photos : Avec la permission de Nexus

Eman est rédactrice en chef de The Switchers et journaliste spécialisée dans la finance et dans les startups orientées écosystème..Eman El-Sherbiny
La scène de la durabilité à Bethléem : le patrimoine au sein de la ville | The Switchers
Traduction : Lilia Bacha
Nexus Efficacité des Ressources & Gestion durable des déchets