« Les moteurs de voiture sont vraiment inefficaces car ils perdent 60 % de l’énergie du carburant sous forme de chaleur, qui peut être utilisée », explique M. Jaraysi. « Nous essayons de prendre cette chaleur et de la transformer en électricité qui apportera la puissance à tous les systèmes de la voiture qui consomment de l’électricité ».
Jaraysi ajoute que cette énergie peut également être utilisée pour charger les batteries, ce qui maximise le rendement de la voiture et lui permet de parcourir 3 000 kilomètres de plus par an. « De cette façon, nous réduisons les émissions de CO2 d’une demi-tonne par voiture et par an », explique M. Jaraysi. « Nous créons l’électricité en utilisant l’énergie gaspillée du véhicule pour transformer un solvant organique, de bas point d’ébullition, en vapeur. Une fois la vapeur créée, elle fait tourner un turbogénérateur, qui crée de l’électricité ».
« Les moteurs à combustion interne (ICE) sont utilisés quotidiennement pour le transport et la production d’énergie à côté de leur faible niveau d’efficacité thermique », déclare Beni Cukurel en écho à l’idée de Jaraysi, un professeur assistant à la faculté d’ingénierie aérospatiale de l’Institut technologique Technion-Israël.
« Les systèmes du cycle organique de Rankin (ORC) peuvent être prometteurs dans les applications de la combustion interne pour tirer profit de leur énergie d’échappement ou de refroidissement gaspillée », explique M. Cukurel. « La sélection des types de fluides de travail, des valeurs de pression et de température adéquates a un effet significatif sur les performances de l’ORC. De plus, la taille des composants de la turbine dépend aussi fortement du cycle considéré. En ce qui concerne la mise en œuvre de la technologie ORC dans l’industrie automobile, des études thermodynamiques suggèrent jusqu’à 75 % et 10 % de récupération de la chaleur des gaz d’échappement et du refroidissement du moteur, respectivement. Cela suggère que le rendement thermique de ces moteurs peut être amélioré de plus de 5 % avec les outils existants ».
L’un des défis que le fondateur a mis en évidence est l’ampleur de leur technologie et la difficulté qu’elle pourrait avoir à s’intégrer dans une voiture. « Nous avons atteint notre preuve théorique de concept. Ce que nous cherchons, c’est à construire le premier prototype, puis à le faire breveter. Nous recherchons donc deux choses fondamentales : la première est un partenaire stratégique qui peut aussi être une université – actuellement en contact avec certains, et la seconde est des investissements afin de poursuivre le développement du produit », explique M. Jaraysi.
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