Bras de fer entre les entrepreneurs et le parc :
Quand on est assis au milieu de l’herbe dans un champ au parc, entouré de fleurs d’anémone rouges, il est difficile de croire que ce site a failli disparaître. C’était pourtant ce qui était prévu pour la Gazelle Valley en 2000 : un projet de lotissement de 1400 appartements avait été déposé et devait aboutir au déracinement des vergers abandonnés depuis longtemps un peu partout dans la vallée .
« Ce à quoi les promoteurs et la municipalité ne s’attendaient pas, c’est un tel tollé », dit Amir Balaban. « Les gens qui ont mené ce combat vivaient autour de la vallée et venaient ici les samedis matin. Dans le plan directeur original de Jérusalem, [cet endroit] avait été désigné comme un terrain public ouvert. Ce n’est pas une mince affaire de le convertir en lotissement d’habitations ».
Soutenus par la SPNI, la plus grande et la plus ancienne ONG du pays, les membres de la communauté se sont battus et ont fini par gagner. Plutôt que d’attendre que la ville soumette un autre projet, la coalition responsable du soulèvement communautaire prend en charge l’avenir de l’espace vert en question.
« Chaque personne en Israël mérite d’avoir la possibilité de profiter de la nature. Si vous construisez un quartier résidentiel protégé, cela empêche fondamentalement cet amendement », dit Amir Balaban. « Avec le Parc de la Gazelle Valley, c’est la première fois qu’une communauté crée un plan directeur pour un site de faune urbaine à si grande échelle en Israël ». Cet activisme et cet engagement communautaire demeurent aujourd’hui encore une valeur essentielle de l’Initiative pour la faune urbaine de Jérusalem.
En mars 2015, le parc de la Gazelle Valley rouvre ses portes au public comme un site faunique urbain entièrement repensé et renouvelé. En ce qui concerne ces espaces verts, la municipalité est à présent dans le coup. « Le projet de la Gazelle Valley marque la direction dans laquelle nous aimerions faire avancer la ville », dit Nir Barkat, le maire de Jérusalem, dans une brochure pour le parc. La Gazelle Valley est maintenant un parc municipal et fait partie intégrante du réseau des parcs de la ville.
L’Observatoire des oiseaux de Jérusalem :
Avec une superficie de 50 acres (202 343 m2) et 160 000 visiteurs chaque année, le Parc de la Gazelle Valley est le plus grand site faunique urbain de Jérusalem, mais il est loin d’être le seul. En fait, il y a 151 sites verts répartis dans toute la ville.
L’Observatoire des oiseaux de Jérusalem est le plus ancien de ces sites. Longtemps avant la lutte de la communauté pour le maintien du parc de la Gazelle Valley, quelques jeunes ornithologues passionnés l’avaient choisi comme site d’observation d’oiseaux non loin de chez eux .