12 Fév 2020
Tel Aviv, Israël
Communication pour la durabilité, Textiles et vêtements durables

En 1783, le roi Louis XVI fit une étrange proposition. Il invita les français à tenter leur chance pour un prix en espèces sonnantes et trébuchantes si l’un d’entre eux pouvait fabriquer de l' »alcali » – produits chimiques essentiels à la fabrication du verre, du savon, des textiles et autres – à partir de simple sel marin. Le malheureux monarque français fut décapité une décennie plus tard, mais pas avant d’avoir obtenu un procédé de production d’alcali rentable. 


Rétrospectivement, le concours de Louis XVI a été l’un des premiers exemples de crowdsourcing au monde. Richard Rubenstein veut utiliser le crowdsourcing en ligne moderne – dans le cadre duquel des sites web comme Wikipedia dépendent largement des contributions des utilisateurs – pour examiner les références écologiques de différentes entreprises. L’année dernière, il a créé EcoPruner pour attirer l’attention du public sur l’impact environnemental des marques, qu’elles soient célèbres ou non.
Tout comme les utilisateurs de Wikipédia collaborent pour créer un vaste répertoire de connaissances en ligne, Rubenstein espère que le public d’EcoPruner construira ensemble une éco-responsabilité. « Nous voulons créer une communauté d’examinateurs de produits écologiques », déclare-t-il, « qui enlève la façade de ce que les entreprises appellent « éco » et qui raconte la vraie histoire ».

Rubenstein s’est lancé dans ce projet l’année dernière, lorsqu’il a commencé à envoyer un bulletin d’information hebdomadaire présentant des nouvelles liées à la durabilité. Quelques mois plus tard, il décide de s’orienter vers une plateforme d’éco-examen en ligne qu’il baptise EcoPruner.

Rubenstein et son équipe ont déjà passé en revue des entreprises de différents secteurs. Par exemple, l’équipe d’EcoPruner a évalué les performances environnementales de la marque de vêtements mondialement connue The North Face, tout en couvrant le label néerlandais Bamigo. Cela permet aux utilisateurs de comparer les concurrents potentiels sur la base de la durabilité.

EcoPruner est attrayant pour les contributeurs et les entreprises. Rubenstein rapporte que le site web compte plusieurs volontaires enthousiastes, et que les marques elles-mêmes ont adopté le concept en masse, montrant ainsi l’intérêt qu’elles portent à ces évaluations.

Rubenstein souhaite à l’avenir attirer davantage de commentaires de la part des utilisateurs. Il envisage de créer un EcoPruner à l’image du site Rotten Tomatoes, qui place les critiques de films des critiques professionnels aux côtés des critiques du grand public.

Pour l’instant, le projet passion de Rubenstein repose entièrement sur l’autofinancement, et les membres de l’équipe ont parfois du mal à trouver un équilibre entre les fonctions d’EcoPruner et d’autres engagements. Heureusement, leurs efforts ne passent pas inaperçus auprès du public grandissant du site.

« Je suis vraiment touché par le nombre de personnes qui m’ont écrit pour me dire qu’elles avaient apprécié le contenu ou appris quelque chose », avoue M. Rubenstein. « C’est ce qui fait que tout cela en vaut la peine ».

Pour en savoir plus sur EcoPruner, consultez leurs site web, Facebook et Twitter.

EcoPruner Efficacité des ressources et gestion durable des déchets