20 Juin 2019
Marrakech, Maroc
Mobilité durable

Marrakech peut s’apprécier de multiples manières, mais quoi de mieux que de traverser la ville bouillonnante pour s’imprégner de tous les sens, les couleurs et les sons? Lorsque le Cantal Bakker était en visite à Marrakech pour la première fois, elle a découvert comment la beauté et les secrets de la ville étaient révélés lorsqu’elle utilisait un vélo.

«Le vélo m’a permis de me fondre dans la communauté locale et de découvrir des quartiers de la ville où aucun touriste ne pouvait être trouvé. C’est ce qui m’a incité à lancer un projet de vélo social pour les habitants et les touristes de Marrakech!»- Cantal Bakker

Étant Hollandaise, Bakker était évidemment une habituée du cyclisme. Mais lorsqu’elle commença à pédaler à travers la ville, la population réagit de manière positive, lui présentant des pouces levés et criant « Pikala ! », ce qui signifie vélo en darija. « C’était une expérience magnifique, et puisque la ville est plate il était facile de se déplacer » ajoute-t-elle.

Elle se demanda pourquoi les locaux ne profitaient pas des avantages offerts par le cyclisme, ce qui la poussa à proposer aux jeunes une idée qui correspondait à leur faible budget tout en étant bénéfique pour leur santé. « L’idée était de monter un projet qui serait positif pour la population et créerait de l’emploi, tout en créant un lien entre les habitants et les touristes, puisque sur un vélo nous sommes tous égaux ».

Son initiative, qu’elle appela « Pikala », possède un fort facteur environnemental, mais elle l’utilise aussi comme une plateforme pour promouvoir entre autre la santé, l’égalité, la mobilité… Comme le souligne Bakker, les jeunes représentent 60% de la population à Marrakech. C’est pourquoi elle se sert autant que possible des réseaux sociaux comme Facebook et Instagram pour promouvoir sa vision au travers de contenus intéressants. Elle note : « Nous avons aussi des gens qui nous contactent grâce au bouche-à-oreille ».

« Nous communiquons de plus en plus avec des étudiants et des jeunes femmes, et nous collons des affiches »

Malgré son manque de contacts initial et ses connaissances limitées du pays, Bakker parvint à établir un projet stable. Mais elle ne compte pas s’arrêter là : en plus des services adaptés aux touristes que propose Pikala, elle veut améliorer la mobilité  dans la ville en collaboration avec les municipalités. « Notre projet n’est pas encore auto-suffisant, alors nous avons besoin de l’aide de la Municipalité de Marrakech, qui nous a déjà procuré un espace. Nous avons aussi gagné le soutien de la Fondation TUI Care » raconte-t-elle en ajoutant que son objectif est que son entreprise puisse   s’auto-financer,  tout en cherchant des fonds pour des projets spécifiques.

Pour en savoir plus sur Pikala, consultez le site Web et Page Facebook.

Photos avec l’aimable autorisation de Pikala

Pikala Transport durable